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Stéphanie
Sautenet

Après un passage éclair aux Beaux­-arts de Tours et Avignon en 1991­-93, j’ai commencé à imaginer en solo, une narration visuelle et onirique à travers le collage et la réalisation de livres muets ou livre-­objets. J’ai par ailleurs élargi le questionnement de l’être par l’art en étudiant l’art­-thérapie à l'INECAT à Paris ; ce qui m’a permis d’accompagner dans leur propre cheminement symbolique et créatif des personnes hospitalisées en psychiatrie, addictologie...Puis mon travail plastique s’est essentiellement axé sur les arts graphiques : le dessin dense et minutieux à la pointe fine, aux crayons de couleur et à l'encre et la gravure, particulièrement la taille douce. J’appréhende le dessin comme un aveugle l’espace, la matière, l’univers labyrinthique, en me tenant à mon crayon comme à un bâton. Un aveugle, qui, à l’image de Tirésias dans un rituel prophétique, tenterait de transcrire le champ visuel que sourd toute son intériorité. L’outil, le « stylet », tel un prolongement de la main ou une hybridation du corps, fait écho selon moi au caducée d’Hermès, ce dieu psychopompe. Chaque dessin est la trace de ce voyage entre le monde des vivants et des morts, entre Eros et Thanatos, le Réel et le Symbolique. L’art et la mort sont à mon sens inextricablement liés. Comme le soutenait Jean Genet en observant les sculptures de Giacometti, « l’œuvre n’est pas destinée aux générations enfants » ; « toute œuvre d’art (…) doit avec une patience infinie, depuis les moments de son élaboration, descendre les millénaires, rejoindre s’il se peut l’immémoriale nuit peuplée de morts… » ! Toute image, tout dessin est un masque, une fenêtre ouverte sur la mort. La traversée qu'achemine le dessin s'effectue sous la pulsation incessante du trait rythmé, de la ligne, de sa respiration quasiment comme dans une transe. Des images apparaissent effleurant la page, symboles associés tel un totem de sens, sans jamais pouvoir vraiment désépaissir le mystère. Souvent la scène se met à danser, laissant aussi les sujets dialoguer. Mais après la fulgurance du surgissement et le long tissage des formes, c'est la sidération ! Alors que les paupières en se fermant dévoilent l'improbable dessein de la psyché ; le dessin, lui, doit traverser la nuit pour s'ouvrir à l'inconnu, se déplier, laissant place à la surprise puis la méditation.   Après la réalisation de Tarots en 2009, d'un Recueil de Sorcières (inspiré d’un livre de collages réalisés sur un vieux cahier d’école, 2011) et de La vie des Saints (une parodie hallucinée de l’iconographie religieuse, 2014), exposés à la galerie Dettinger­-Mayer à Lyon, la série Bacchanales et jeux pythiques vers 2015­16, fait état d’un virage, celui de la découverte du chamanisme. Comme par magie, devint alors légitime, ce que la sorcière en moi, jusque-là bâillonnée, étouffait. La création comme la transe chamanique ouvrent une brèche spatio-­temporelle ; où tous les règnes (minéral, végétal, animal,...), tous les éléments peuvent s’exprimer. Il y a nécessité à mettre à jour ces présences invisibles, occultées. L'exposition le Prisme du daïmôn en 2017 à la galerie Béatrice Soulié, à Paris, fait trace de ces plongeons, ces visions ainsi que du voyage psychopompe lié à un deuil. En parallèle à la création colorée de grands dessins, j'aborde alors la création de petits graphzines, grâce aux éditions les Crocs électriques : Sans s’effleurir, Conte sans foi ni loi, Gris Moires. Le dernier recueil de la série, Impudicus, réalisé pendant l'été 2018, libère une horde de récits fantasques ou cauchemardesques, avec sa horde de visions sidérantes. Les dessins troubles suintent, saignent,... Échos de récits traumatiques, qui surgissant dans le Réel se plaisent à cheminer au gré des crayons de couleur dans ce songe éveillé que conduit le dessin. Cela fait sens aussi : je souhaite me consacrer à la création et dois arrêter d'animer au quotidien des ateliers thérapeutiques. Commence alors la période de dessin à temps plein, puis plus surréaliste, celui des confinements. Moment tout aussi intense et créatif. Je m'entoure et m'enveloppe de mon univers graphique comme dans une forêt. Changement de monde. J'imagine une « Planète Animalice » et même un papier­ peint  sur  ce  thème.  Une  jungle  pour  créer  un  territoire  insolite... Les espèces animales et végétales s'hybrident encore dans OoZ, le livre méli­ mélo avec différents textes d'auteurs amis. Les co­créations s'enchaînent, fanzines collectifs et autres croisements, autour de contes, nouvelles, de jeux (le Scrabble) ou séries érotiques, pour le plaisir, pour rire aussi... Enfin après cette multitude foisonnante, le besoin de travailler en solo est réapparu, cyclique, dans un éternel retour. J'ai alors questionné le dessin dans le contexte assez particulier de la maladie vers la guérison. Encore une mort symbolique à passer. La renaissance se fait paresseuse, peureuse ; car il est confortable le cocon du dessin avec son jardin luxuriant, ses contes et mythologies face au Réel fragilisé. Je boucle actuellement cette période assez ambivalente sur la série « Etre Jungle », essentiellement des grands formats denses et noirs exposés fin 2024 à la Chapelle Sainte Anne (Tours). La fureur de vivre a repris le dessus avec son arc en ciel de couleurs. Et comme dans un rêve éveillé, le dessin bohème suit les errances et ses paysages idylliques... Oui, il est impossible de résister à Éros face à Thanatos !

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Expositions personnelles

 

déc. 24 – janv.25

« Quelque chose est animalité »  galerie Chapelle Sainte Anne (Tours)

2024

« Un rêve sans fin » - galerie Béatrice Soulié (Marseille)

2023

 Animalice ” - galerie Béatrice Soulié (Paris)

2018

“ La Vie sans Toit et autres contes ” - galerie Dettinger-Mayer (Lyon)

2017
“ Le Prisme du daïmôn , dessins - galerie Béatrice Soulié (Paris)

“ Sans S’effleurir ”, dessins et collages - galerie Grand Rue (Poitiers)

2014

“La Vie des Saints”, dessins - galerie Dettinger-Mayer (Lyon)

2011

“Recueil de Sorcières”, dessins - galerie Dettinger-Mayer (Lyon)

2009

“ les Tarots ”, dessins - galerie Dettinger-Mayer (Lyon)

“ Anamorphosis ”, estampes - galerie la métisse d’argile (St Hippolyte/Loches)

2006

“ Corpus mutandis ”,dessins & livres-monstres (médiathèque La Riche)

2000

“ Totem et tabou ”, collages - galerie la métisse d’argile (St Hippolyte/Loches)

1998

“ en Serment Silence ”, collages - galerie la métisse d’argile (St Hippolyte/Loches)



Expositions collectives

2025

« Voyage Imaginaire » Village d'artistes (Rablay /Layon)

2024

Salon Art Singulier (Meysse)

Courants d'Arts (Authon du Perche)

2023

Petits Formats, au Mame (Tours)

Utopie Estivale de la Fanzinothèque de Poitiers

Courants d’Art (Curzay / Vonne)

2022

“Macules & Conceptions”, salon Micro éditions - Antrepeaux (Bourges)

“Incarnations” - galerie F. Moisan (Paris)

Revue Apprendre à tuer - galerie E² Sterput (Bruxelles)

Salon Puls’art (Le Mans)

2021

“Collage”, Les Rituelles (Paris)

“L’un dans l’autre” - La Poissonnerie (Châteauroux)

Revue Apprendre à tuer (Bruxelles)

2020

Les Editions Les Crocs électriques - galerie Arts Factory- (Paris)

2019

Revue Jambon Klaxon - galerie E² Sterput - (Bruxelles)

2018

Outsider Art Fair - galerie Béatrice Soulié - (Paris)

2017

Outsider Art Fair - galerie Béatrice Soulié (Paris)

2016

“ Welcome Outsiders ” - galerie Béatrice Soulié (Paris)

Grand Baz’Art (Gisors)

2015

“ Cabinet de Curiosités ” - galerie Béatrice Soulié (Paris)

Biennale Hors les Normes (Lyon)

(...) 

 

Micro éditions

 

2024

Ouvre-toi Pays Sage ! (A4, 28 pages)

2023

Les Miroirs de Psyché avec différents auteurs, dont Michel Lascault, Schweinhund, Kenny Ozier-Lafontaine

Anne-Martine & les 4 Mondes avec Eléonore Kenis & Kenny Ozier-Lafontaine

collaborations :  FREEING 10 de Yoann Sarrat, Caméra Animale, revue Cahot,...

2022

Oneiros #3 avec Momo Fuente et Thierry Auberger (48 pages, format 21/21)

2021

Tarot Hermérotique, dessins avec Michel Lascault (28 pages A4)

Sève montante & Sève descendante, dessins érotiques accompagnés de 3 nouvelles de Michel Lascault (2 livrets A5 de 48 pages)

Oneiros #2 (graphzine collectif, 60 pages A5)

2020

Ooz, livre méli-mélo 5832 textes et animaux hybrides à créer (7 auteurs, 42 pages A4)

Oneiros #1 (graphzine collectif, 60 pages A5)

2019

Planète Animalice (avec 7 auteurs, 60 pages A4)

Jeu d’échec (à assembler, 28 pages)

2018

Impudicus (éd° les crocs électriques #166)

2017

Gris Moires (éd° les crocs électriques #099)

Conte sans Foi ni Loi  (éd° les crocs électriques #055)

2016

Sans s’effleurir (éd° les crocs électriques #018)

Revue Hey #28

illustration pour La Crevaille de St Amant (in Le Bordel des Muses, fissile éditions)

2015

Recueil de Sorcières (collages et dessins)

(...)

et nombreuses participations avec la revue le Bateau, les fanzines Violences, Gorezine,etc…

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